Le patrimoine funéraire d'Occitanie Image Le patrimoine funéraire d'Occitanie Résumé Espace clos en premier lieu dédié à l’inhumation des morts et au recueillement, le cimetière est un lieu incontournable de la mémoire locale.Découvrez à travers ce webdocumentaire la richesse du patrimoine funéraire et les opérations d'inventaire qui lui sont dédiées en Occitanie.
Les collections scientifiques L'hôtel de Bernuy, actuellement lycée Pierre de Fermat, a été construit par un riche marchand pastelier dans la première moitié du 16e siècle. Le lycée abrite une remarquable collection d'objets scientifiques destinés à l'enseignement.
Tautavel, un nouveau musée en projet Image Tautavel, un nouveau musée en projet Résumé Un nouveau musée Tautavel à la hauteur de son histoire et de ses collections.
Présentation du carnet de recherche Image Présentation du carnet de recherche Résumé Le « Carnet de recherche » vous propose de découvrir la recherche en train de se faire !
Image Picot de Lapeyrouse VOYAGE AU COEUR DES PIERRES Partager cet article : Corps « Je sens bien que je n’ai ni tout vu ni tout dit. Mais il fallait commencer ». Auteur Picot de Lapeyrouse Image Bernard Griffoul-Dorval, Buste de Philippe Picot de Lapeyrouse. Toulouse, 86 5 1, Musée des Augustins. Ainsi parlait Philippe Picot de Lapeyrouse ! Ce naturaliste toulousain a amassé des milliers de spécimens botaniques et minéralogiques, avec un objectif avoué : écrire l’Histoire Naturelle des Pyrénées.Sa collection, conservée à l’Université Toulouse III – Paul Sabatier compose une palette minéralogique de la chaîne pyrénéenne, mais présente aussi des échantillons caractéristiques de gisements importants de toute l’Europe, et même au-delà. Image Grenat de Danemora en Suède. Image Soufre de Conil près de Cadix en Espagne. Image Quartz du Saint-Gothard dans les Alpes suisses. Picot de Lapeyrouse est ancré sur ses terres toulousaines. Né Philippe Marie-Thérèse Picot de Buissaizon en 1744, il n’a qu’une seule ambition : faire œuvre scientifique. Héritant du titre de seigneur de Lapeyrouse, il consacre sa vie à sa femme, leurs 6 garçons et surtout à sa vocation : les Sciences Naturelles. Membre ou correspondant de diverses académies et sociétés savantes, il publie de nombreux articles et ouvrages sur le terrain de recherche qu’il s’est choisi : les Pyrénées. Image Paysage aurour du Pic du midi. Lapeyre Sébastien (c) Région Occitanie Contrairement à d’autres naturalistes qu’il fustige, Picot de Lapeyrouse n’est pas un « naturaliste de cabinet ». Jusqu’en 1797, il se déplace lui-même pour arpenter les cols et les vallées des Pyrénées. Image Description de quelques cristallisations, Philippe Picot de Lapeyrouse. (c) Académie des Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse, 1782, Tome 1 volume 2 p 303. « Il n’y a en exploitation que [les mines] de Baigorry, et de Sem au Comté de Foix. Pour toutes les autres des Pyrénées, ou elles sont connues sur les lieux par une vieille tradition, ou je suis obligé de les découvrir. Dans les deux cas, j’en prends un bon échantillon, pour servir à mes essais, à ma collection et pour donner à mes amis ». Lettre à Jean Hermann le 30 mai 1775 [Manuscrits de la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg. Varia. Correspondance de Jean Hermann (1771-1800). 1701-1800.] Image Ranciéite de la mine du Rancié, en Ariège. Image Pistacite du cirque de Lis ou d'Erès Lits. Image Aragonite de la mine du Rancié, en Ariège. Image Calcite de Barèges dans les Hautes-Pyrénées. Ce qui fait la force du naturaliste toulousain, c’est l’importance de son réseau de correspondants, dans les Pyrénées mais aussi dans toute l’Europe. Ainsi sa collection regorge d’échantillons provenant des mines de Freiberg où réside son ami Jean de Charpentier, de Suède ou d’Italie. Et lorsque sa santé et ses charges de Professeur d’Histoire naturelle, ainsi que de maire de Toulouse (1801-1806) l’empêchent de retourner dans les Pyrénées, il trouve en la personne de Jean de Charpentier, fils du précédent, un collecteur efficace. Au total, sa correspondance nous indique plus de 150 correspondants, passionnés de science qui échangent avec Picot de Lapeyrouse : minéraux, plantes, fossiles, livres, idées, informations, contacts... Image Carte des réseaux de collecteurs. Anne-Marie Cousin, Infographiste (c) Laboratoire de Géoscienceset Environnement de Toulouse A la mort du naturaliste en 1818, cette collection constituée à partir de 1763 se distingue par le nombre d'échantillons issus des Pyrénées qui la rendu nique. Les 2545 échantillons qui la composent initialement sont le reflet d'une conception de la science au 18e siècle. Inventoriée par son disciple Jean de charpentier fils, elle était organisée selon la méthode de Werner. Classant les minéraux en 4 grandes classes (Terres et Pierres, Combustibles, Métaux et Sels) puis en espèces, cette méthode se base sur des analyses physiques des minéraux pour les différencier. Image Améthyste de Banská Štiavnica, en Slovaquie. Image Cassitérite de Zinmwald-Georgenfelden République Tchèque. Image Sidérite de Baïgorry, dans les Pyrénées-Atlantiques. Image Pyromorphite de Fribourg-en-Brisgau, en Allemagne. Image Quartz vert de Saxe en Allemagne. Image Stibine de Lubilhac en Auvergne. Image Haalite de Hallstatt en Autriche. Image Malachite deSibérie. Image Après sa mort, les spécimens de Picot de Lapeyrouse entrent en 1823 dans les collections de la Faculté des Sciences de Toulouse, dont il fut le premier doyen. Une collection n’est pas figée, gravée dans le marbre. Évoluant au fil des époques, des pratiques et des regards posés sur la science et le patrimoine, la collection de minéralogie de Picot de Lapeyrouse ne fait pas exception. Ainsi dès 1850, elle est séparée et augmentée des nouvelles acquisitions. Depuis 2014, elle retrouve peu à peu son unité et son intégrité. Image Recto de la carte accompagnant un échantillon de Barytine (PL 1126). Image Verso de la carte accompagnant un échantillon de Barytine (PL 1126). Cette collection historique a une autre particularité : les 750 cartes à jouer qui accompagnent les spécimens et faisaient fonction d’étiquettes. Elles datent de la deuxième moitié du 18e siècle et du début du 19e, et au dos, sont inscrits noms, et descriptions sommaires de l’échantillon. Aujourd’hui, ces cartes sont un témoignage de l’histoire de la collection mais aussi du savoir-faire des cartiers toulousains, dont l’iconographie s’adapte aux instabilités politiques après 1789. A travers sa collection minéralogique, Picot de Lapeyrouse laisse une trace dans le monde de la minéralogie, et dans l’histoire des sciences, et de l’université de Toulouse. Image Actinote de Carniole en Slovénie. Image Epidote de Maronne en Dauphiné en Isère. Image Argent natif de Freiberg en Allemagne. Image Azurite des mines de Chessy près de Lyon. Image Comme une prophétie, il avait écrit dans une lettre de 1778 : « Mettons au moins une pierre à cet édifice immense » Retrouvez l'ouvrage : "Picot de Lapeyrouse - Voyage au cœur des pierres" par Corine LabatSources :Article de Manon Migot sur la collection de Carte à jouerLien vers les collections patrimoniales de l’Université Toulouse III- Paul Sabatier Crédits :Textes et dessins : Marie Nonclercq, Chargée de mission à l’Université Toulouse III - Paul SabatierCarte : Anne-Marie Cousin, Infographiste au Laboratoire de Géosciences et Environnement de ToulousePhotographies : David Maugendre, Inventaire général, Région Occitanie.Conception : Christelle Parville, Direction de la Culture et du Patrimoine, Région Occitanie