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Les mines d'uranium du Lodévois Partager cet article : Image Image Vue aérienne du carreau minier (mas Lavayre), le 04 mars 1980. L'usine de traitement des minéraux la « SIMO » est en cours de construction, en connexion avec les travaux miniers souterrains au premiers plan. © Photo O'SUGHRUE L'HISTOIRE DES MINES40 ans d'extraction et de traitement des minerais d'uranium : la période d'exploitation peut paraître courte. Elle marque pourtant les mentalités et les paysages du Lodévois et s'inscrivent pleinement dans l'histoire énergétique nationale. Image Plan de situation de la concession du Lodévois, mars 1986. © Orano © Véronique Marill Image Sondage sur le gisement de Rabejac, avril-mai 1958. © Orano. Amélie Boyer (reproduction) © Inventaire général, Région Occitanie Les premiers travaux de reconnaissance des gisements d'uranium débutent sur les communes du Puech, de Saint-Jean-de-la-Blaquière et du Bosc à la fin des années 1950. À la suite des recherches engagées, la concession du Lodévois est accordée au CEA, en 1966. Sous l'égide de la COGEMA créée en 1976,l'exploitation se développe au mas Lavayre en souterrain et au mas d'Alary à ciel ouvert. L'extraction se poursuit à partir de 1989 à Rabejac, puis en 1990 aux Mares et en 1991 à Puech Buissou. Image La base de la mission de recherche du CEA à "La Fontaine" sur la RN 9, en avril 1958. © Orano. Amélie Boyer (reproduction) © Inventaire général, Région Occitanie Des bureaux, ateliers, magasins et vestiaires sont construits au mas Lavayre à partir de 1977, en lien avec l'exploitation du sous-sol. Une usine de traitement des minéraux produit les premiers kilos de concentré marchand en 1981.Malgré les investissements engagés, l'exploitation des gisements d'uranium du Lodévois, jugée non compétitive, ralentit dès la fin des années 1980. L'exploration prend fin en 1995. La production s'arrête au mas Lavayre en mai 1997. L'usine de traitement ferme, la même année, en juillet 1997. Les travaux de mise en sécurité des mines et le démantèlement des installations sont rapidement enclenchés. Ils ont lieu entre 1998 et 2002. C'est la fin de l'activité minière en Lodévois. Image Vue aérienne du carreau minier (mas Lavayre), le 03 décembre 1977. Les ateliers et les magasins sont les premiers bâtiments construits, à proximité de la descente A. © Photo O'SUGHRUE Image Carreau minier (mas Lavayre), le 06 octobre 1980. Ateliers et magasins au premier plan, bureaux et vestiaires au centre, bâtiment de la direction et de l'administration à droite et usine de traitement des minéraux nouvellement construits, à l'arrière. © Photo O'SUGHRUE Image Complexe minier en 1995. L'emprise maximale est atteinte : à l'ouest, mines à ciel ouvert (Failles Sud, Failles Centrales, Tréviels etmas d'Alary Village) et à l'est, carreau minier et accès aux travaux souterrains de mas Lavayre. © Orano Image Mine à ciel ouvert de Failles Sud, vers 1986. © Orano L'EXTRACTION DU MINERAIDeux méthodes permettent d'extraire du minéral : les travaux par galeries souterraines (dits TMS pour travaux miniers souterrains) et les travaux à ciel ouvert (dits MCO pour mines à ciel ouvert). Les deux techniques ont été employées en Lodévois. Image Restitution des travaux miniers (souterrains et à ciel ouvert) et du carreau minier au mas Lavayre, octobre 1979. © Orano © Véronique Marill Entre 1975 et 1997, les travaux miniers souterrains se sont concentrés aux chantiers de mas Lavayre, de Tréviels, du Capitoul et des Mares. Au mas Lavayre, principal gisement d'uranium de la concession, deux descendantes ont été creusées. La descente A, au sud, permettait aux mineurs et aux moteurs d'accéder à la mine. La descente B, plus au nord, servait à transporter le minéral, à l'aide d'un convoyeur à bande, depuis les recettes souterraines jusqu'au stockage situé à la surface, en tête de l'usine de traitement. Sous terre, les mineurs procédaient par étape : foration, abattage par tir de mine, purge et boulonnage pour sécuriser et renforcer les galeries, évacuation du minéral vers les concasseurs puis vers la surface. Les galeries étaient ensuite remblayées. Image Travaux miniers à ciel ouvert : la mise en place des explosifs. © Orano Image Travaux miniers à ciel ouvert : un tir de mine. © Orano Image Mineurs dans une galerie boisée (consolidée par des étais en bois). © Photo M. Lassalle Les mines à ciel ouvert sont exploitées de 1978 à 1994, dans les zones des Failles Centrales, Failles Sud, mas d'Alary Village, La Plane, Tréviels Ouest, Rabejac Est. La méthode d'exploitation consiste à creuser progressivement par gradin et banquette. Après avoir décapé les terres végétales, les mineurs procédaient à la foration, au tir de mine, puis à l'évacuation des produits, minéraux ou stériles, par camions tombereaux. Image Mine de mas Lavayre : Un tombereau minier sortant de la descente A. © Orano Image Mine de mas Lavayre : la descente B équipée d'un convoyeur à minéral. © Orano Image Mine de mas Lavayre : la descente A en cours de creusement (1975). © Orano Image Mine de mas Lavayre : Travaux souterrains, purge mécanisée après un tir, au début des années 1990. © Orano Au total, les travaux ont permis d'extraire 5 100 000 tonnes de minéraux d'uranium, pour une production de 14 630 tonnes d'uranium, soit près de 18 % de la production des mines françaises. Image L'usine de traitement des minéraux, dite la "SIMO" : vue aérienne de l'usine nouvellement construite, le 6 octobre 1980. © Photo O'SUGHRUE LE CARREAU ET L'USINELe carreau minier regroupe les installations de surface servant à l'extraction et au traitement des minéraux. Il est implanté au mas Lavayre entre les descenderies A et B. On y trouve les ateliers, les magasins, les vestiaires, la cantine, les bâtiments administratifs, les laboratoires et l'usine de traitement des minéraux dite « SIMO » pour Société Industrielle des Minéraux de l'Ouest. Filiale de la COGEMA, la SIMO exploitait également les usines de traitement d'uranium d'Auvergne, de Vendée et du Limousin. Image Vue générale de la SIMO en 1985. © Orano Image L'usine de traitement des minéraux, dite la « SIMO ». © Orano La faible teneur des gisements d'uranium a rendu sa concentration nécessaire sur place : un procédé complexe et adapté à la nature des minéraux a été spécialement mis au point pour l'usine du Lodévois. Les méthodes perfectionnées permettaient de récupérer 90 à 92 % de l'uranium contenu dans les minéraux.À la « SIMO », les minéraux étaient d'abord concassés, triés (triage radiométrique à partir de 1985), puis broyés par voie humide en présence de chaux. Ils subissent ensuite une attaque alcaline réalisée dans des autoclaves installés en plein air : préattaque en présence de soude et d'oxygène gazeux et attaque par une solution de carbonate de sodium avec ajout de sidérose. Les liqueurs uranifères obtenues étaient concentrées et purifiées par prélèvement et filtrations, puis séchées. Le concentré marchand, appelé « yellow cake », était ensuite mis en conteneur et transporté à l'usine de Malvési (Narbonne). Image Le triage radiométrique. © Orano Image Le lavage du minéral avant triage radiométrique. © Orano Image La filtration du "gâteau jaune". © Orano L'architecture et l'intégration paysagère des bâtiments du carreau ont été particulièrement soignées. La société Krebs est sélectionnée pour la construction et l'ingénierie de l'usine de traitement qui est édifiée en 1980, mise en service en 1981 et exploitée jusqu'en 1997. Le cabinet AUA (Les Architectes et Urbanistes Associés) est choisi comme maître d'œuvre pour les bâtiments administratifs et les logements construits à Lodève et à Clermont-l'Hérault. Image Élévation des façades sud du bâtiment dit « BVM » (mine bureaux-vestiaires). Construits sur le carreau minier, au nord de la descente A, les plans du BVM sont dressés par le cabinet AUA Montpellier(architectes : R. Crouzet, JL. Michel, P. Tourre), en juin 1977. © Archives départementales de l'Hérault,80 J 149 Image Ensemble de logements construits à Lodève,au Pont-de-Celles, pour les mineurs et leur famille : façades arrières (côté Lergue). Maugendre David (c) Inventaire général Région Occitanie LES LOGEMENTSLes logements constituant les indices visibles du passé minier du Lodévois. Ilsont été construits par les offices parapublics et la COGEMA dans les années 1970-1980 pour loger les mineurs et leur famille. À cette époque, ils sont prèsde 800 : environ 600 affectés à l'exploitation minière et 200 à l'usine de traitement. Ces programmes ont contribué au maintien des habitants et des activités sur le territoire. À Lodève, ils ont participé au développement du quartier du Pont-de-Celles. Image Maquette des logements « modèle G3 Languedoc-Roussillon » ; architectes concepteurs du modèle : Sirvin-Chevallier-Sacoun-Rouzaud-Catanese. © Photo O'SUGHRUE © Archives départementales de l'Hérault, 80 J 170 Au Pont-de-Celles, le projet initial comportait 44 logements. Il est abandonné en 1979 au profit d'un ensemble de 52 logements. En août 1979, les architectes chargés du projet visitent les nouvelles constructions du quartier La Martelle à Montpellier, sur le « modèle intermédiaire G3 ». Le permis de construire pour les 52 logements de Lodève est déposé en septembre 1979. Le gros-œuvre est livré par la Société Génie Civil de Lens en février 1980. Le chantier est terminé en mars 1981. Image Vue aérienne des logements « modèle G3 Languedoc-Roussillon », construits à Montpellier au quartier La Martelle, vers 1979. © Photo O'SUGHRUE © Archives départementales de l'Hérault, 80 J 170 Les logements « modèle G3 » sont présentés au concours de logements pour le Languedoc-Roussillon lancé par la Direction Régionale de l'Équipement en 1977. Ils sont dits « intermédiaires » car chaque habitation jouit d'un accès privé et d'une terrasse représentant 25 % de la surface du logement. « Ils ont été conçus pour former des ensembles d'échelle humaine, de caractère local, pouvant s'intégrer facilement aux sites du Languedoc-Roussillon, aux urbanisations existantes, avec un caractère modeste, formant transition entre l'individuel et le collectif » (document de présentation du modèle G3). Image Ensemble de logements construits au Pont-de-Celles pour les mineurs et leur famille : façades sur rue(avenue de Fumel). Maugendre David (c) Inventaire général Région Occitanie Le cabinet AUA (Les Architectes et Urbanistes Associés) est chargé du projet du Pont-de-Celles. Conçus à partir du modèle intermédiaire G3, les 52 logements sont répartis entre deux immeubles pour éviter l'effet de « barre » de l'ensemble. « La volumétrie créée par l'imbrication des corps de bâtiment, apporte une dynamique visuelle animée par le contraste des couvertures obliques en tuiles, et horizontales en terrasse ». Elle est renforcée par la polychromie des enduits, choisie selon les « couleurs en place dans le site ocre, rose ocré et rose violacé » (étude d'impact, AUA, 1979). Image Vue aérienne du complexe minier d'extraction (le mas Lavayre) en cours de démantèlement, le 23 juin 1999. La carreau minier avec l'usine de traitement au premier plan, à l'arrière, le lac du Salagou. © Photo O'SUGHRUE LE SITE AUJOURD'HUIPeu de vestiges témoignent de l'exploitation des mines d'uranium en Lodévois. Les travaux de mise en sécurité et le démantèlement des installations ont largement remodelé le paysage minier. Une partie des terrains de l'ancienne concession minière du Lodévois appartient toujours à ORANO (anciennement COGEMA, puis AREVA). Dans le cadre de ses missions après-mine, l'entreprise assure la surveillance du milieu aquatique, de l'eau de consommation et de la qualité radiologique de l'air. Une station pour le traitement des eaux d'exhaure et de ruissellement, aménagée au centre de la concession, fonctionne depuis 1999. Les produits issus de ce traitement (résines) sont envoyés à l'usine de Malvési (Narbonne) pour en extraire quelques tonnes d'uranium. Image Vue aérienne de l'ancien complexe minier (mas Lavayre), aujourd'hui l'OZE Michel Chevalier (Occitanie Zones Économiques), le 24 mars 2021. © Mathieu Catala Image Vue aérienne de l'ancien complexe minier (mas Lavayre), en octobre 2022. On y voit la station pour le traitement des eaux d'exhaure et de ruissèlement, à gauche et à droite deux centrales solaires photovoltaïques et l'OZE Michel chevalier, à l'arrière. © Orano/Crespeau Image Vue aérienne de l'Oze Michel Chevalier (OccitanieZones Économiques), en mars 2021, depuis les anciennes mines à plafond ouvert de Failles Sud. © Mathieu Catala De nouvelles activités économiques se sont implantées dans le périmètre de l'ancienne concession. Une entreprise de tri et de traitement des déchets du BTP est installée au mas d'Alary depuis 2008. Deux centrales solaires photovoltaïques occupent les terrains au nord et au sud de la concession depuis les années 2010. Image L'entreprise Ondupack cartonnerie retenue sur l'OZE Michel Chevalier, avril 2010. © Antoine Darnaud - Région Occitanie Un parc d'activités économiques a vu le jour sur la commune du Bosc. Son histoire débute en 2005 lorsqu'AREVA cède 120 ha à la Communauté de Communes du Lodévois-Larzac. Trois ans plus tard, en 2008, la Communauté de Communes et la Région Languedoc-Roussillon créent un syndicat mixte pour la gestion du PRAE Michel Chevalier (Parc Régional d'Activité Économique). Les travaux d'aménagement du parc d'activités débutent en 2013. Devenu l'OZE Michel Chevalier (Occitanie Zones Économiques), ce parc occupe aujourd'hui une superficie de 20 ha. Il accueille notamment l'entreprise d'emballage en carton Ondupack. CréditsTextes : Lisa Caliste, Direction de la Culture et du Patrimoine, Région OccitanieConception et carte : Christelle Parville, Direction de la Culture et du Patrimoine, Région Occitanie SourcesCogema, Division minière de l'HéraultLa lettre de Lodève, Bulletin trimestriel d'information de Cogema en Hérault ,n°14, avril 1997Cogema, Branche uranium naturel - Division minière de l'HéraultCogema, 1976-1986 ou 90 ans d'histoire, 1986Bavoux, Bernard et Guiollard, Pierre-Christian. L'uranium du Lodévois (Hérault). Saint-Pourçain : Pierre-Christian Guiollard, 1999Archives départementales de l'HéraultMarine Robillard, L'histoire de l'uranium dans le Lodévois, ancien siteCOGEMA-SIMO, dact., juin 2021. Consulter le dossier d'inventaire de la mine d'uranium