Le département du Tarn

Divisé par la rivière éponyme qui le traverse, le Tarn est un territoire aux paysages variés issus de deux entités géologiques, à l’ouest les plaines et collines des bassins de la Garonne et de l’Agoût et à l’est les contreforts du Massif central. Son sous-sol riche en charbon au nord et les ressources hydrauliques de la Montagne Noire au sud est, ont profondément marqué son histoire. 

Avec l’Aveyron et l’Hérault, la Tarn conserve sur la partie orientale de son territoire la plus grande concentration de mégalithes d’Europe datant de la période néolithique.

Le département est aussi bien connu pour son "or bleu". En effet, à partir du XV^e siècle, les territoires situés dans le triangle Albi-Toulouse-Carcassonne se sont enrichis avec la culture du pastel qui permet de confectionner la teinture bleue. La bourgeoisie fit alors construire de somptueux hôtels particuliers et tout le pays de Cocagne profita de cette manne financière.

Au XIX^e siècle, l'industrialisation du département s’est largement industrialisé a marqué profondément les paysages et les courants sociaux. Au nord, les mines de charbons de Carmaux et le site métallurgique de Saint-Juéry ont intensifié leur production. Au sud, les villes de Mazamet, de Castres et de Graulhet ont quant à elles développé l’industrie du textile (laine, tissus, cuir).

Sur le plan architectural, les matériaux de construction anciens se divisent en trois ensembles : la brique foraine, la pierre calcaire blanche et la pierre grise schisteuse ou granitique. La brique domine dans la vallée du Tarn et la pierre blanche sur les coteaux molassiques de l'ouest, tandis que la pierre grise se retrouve dans la partie orientale. La brique en terre crue, moins chère, est encore visible sur des constructions agricoles des campagnes.

Le Tarn conserve un patrimoine bâti important. Deux sites sont inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO : la cité épiscopale d'Albi et l'église Notre-Dame-du-Bourg de Rabastens au titre des Chemins de Compostelle en France.