Le patrimoine funéraire d'Occitanie Image Le patrimoine funéraire d'Occitanie Résumé Espace clos en premier lieu dédié à l’inhumation des morts et au recueillement, le cimetière est un lieu incontournable de la mémoire locale.Découvrez à travers ce webdocumentaire la richesse du patrimoine funéraire et les opérations d'inventaire qui lui sont dédiées en Occitanie.
Les collections scientifiques L'hôtel de Bernuy, actuellement lycée Pierre de Fermat, a été construit par un riche marchand pastelier dans la première moitié du 16e siècle. Le lycée abrite une remarquable collection d'objets scientifiques destinés à l'enseignement.
Tautavel, un nouveau musée en projet Image Tautavel, un nouveau musée en projet Résumé Un nouveau musée Tautavel à la hauteur de son histoire et de ses collections.
Présentation du carnet de recherche Image Présentation du carnet de recherche Résumé Le « Carnet de recherche » vous propose de découvrir la recherche en train de se faire !
Image Cloches D'OCCITANIE Partager cet article : "Ce qui constitue la cloche, ce n'est pas le métal dont elle se compose, la forme qu'elle revêt dans son moule, ce n'est pas même le bruit dont elle frappe l'air : ce sont ses harmonies avec la religion, les arts, la patrie, la nature, la société ; ses rapports avec le ciel et la terre, le monde et le temps, les choses de la vie et les choses de la mort, avec les joie et les douleurs de l'homme [...]" Mgr Giraud.HistoireL’origine des cloches est peu connue. Il s’agit à notre connaissance, de l’instrument sonore le plus ancien.Cet instrument universel dont la portée peut être très importante se retrouve dans toutes les civilisations et toutes les religions. Ayant pour fonction de signaler, elles rythment ainsi les étapes de la vie profane et religieuse. Image Collier en fer pour bovin du XIXe siècle (12). Image Clocheton de la mairie et école de Gouaux (65). Image Établissement thermal, Bagnères-de-Luchon (31). Image "Clocher de tourmente" d'Auriac (48). Image Clocher de la cathédrale de Rodez qui abrite un des plus gros spécimen d'Occitanie : la cloche Saint-Pierre fabriquée en 1851 et pesant 5299 kg. C’est à partir du VIIe siècle que les cloches sont utilisées dans les églises chrétiennes. Au départ fondues dans les monastères, ce sont des fondeurs itinérant qui dès le VIIIe siècle se chargent de la fabrication des cloches, installant leur atelier aux abords des églises ou des cimetières. Au milieu du Moyen Âge, le techniques de fabrications évoluent permettant la création de plus gros spécimens. La fabrication itinérante, plus coûteuse est abandonnée vers la fin du XVIIIe siècle au profit d’ateliers de fondeurs spécialisés généralement de père en fils. L’inauguration d’une cloche dans une église fait l’objet d’une cérémonie religieuse. La cloche est baptisée, on lui donne un nom, un parrain et une marraine, qui sous l'Ancien Régime sont souvent les seigneurs et consuls des paroisses. En Occitanie on trouve dans de nombreuses églises des cloches rapatriées d'Algérie après la guerre d'indépendance : la cathédrale Saint-Just et Saint-Pasteur de Narbonne, l'église de Simorre dans le Gers, le sanctuaire marial Notre-Dame de Santa Cruz à Nîmes, l’église Saint-Joseph à Béziers, l’église Saint-Jacques à Montpellier, l’église Saint-Paul à Perpignan, etc.> Pour en savoir plus. Image L'Église de Simorre dans le Gers abrite une cloche datant de 1877, fondue à Lyon, installée en Algérie la même année, et rapportée d'Algérie en 1962, puis installée en 1965 à Simorre à la demande de familles rapatriées. Fabrication Image Les cloches sont fabriquées à partir d’airain, alliage de bronze composé d’étain et de cuivre, qui permet d’obtenir des tonalités harmonieuses. Les cloches sont ornées de diverses inscriptions et motifs qui permettent de les dater.La fabrication d’une cloche comprend 3 principales étapes : Le tracé Image Le tracé, permet de définir la forme, et la taille de la cloche, c’est ce qui déterminera le son qu’elle produira. Le moulage Image Image Image Le fondeur fabrique un noyau constitué de briques, puis il confectionne une fausse cloche en terre(qui occupe la place du métal jusqu’au moment de la coulée) et enfin un manteau ou chape. La coulée Image Image Le fondeur coule le métal en fusion après que l’on ait enterré les moules (pour les plus gros modèle) dans une fosse permettant de résister à la pression. Une fois cette étape terminée, les cloches sont polies puis munies d’un battant. Image Schéma de cloche. Image Image La fonderie Granier à Hérépian et à Magalas (Hérault) a cessé son activité en 2011. Voir le dossier d'inventaire de la fonderie MusicalitéLa cloche est un puissant instrument à percussion qui ne produit qu’une seule note. Cette note est accompagnée de sons secondaires les «harmoniques » plus ou moins perceptibles selon la fabrication de la cloche. La forme la plus classique est la cloche d’église qui est sonnée « à la volée » (en oscillant sur son axe).Le « message » transmis par la sonnerie d'une cloche ou d'un ensemble de cloches s'appuie sur trois composantes : sonorité, rythme de frappe et nombre de cloches qui sonnent. L'ensemble campanaire obéit à un véritable « langage » qui permet ainsi à la communauté qui l'entend de distinguer le « message ».Les cloches peuvent être organisées en carillon (ensemble d’au moins quatre cloches) ce qui permet de couvrir la gamme. Image La collégiale Saint-Michel de Castelnaudary (11) possède un important carillon de 35 cloches,fondues pour la plupart par la fonderie Paccard. Le carillon possède un clavier coup de poing également équipé d'un système électro-pneumatique. Quand plusieurs cloches de volée sont accordées entre elles on parle de « sonnerie». En Occitanie on peut citer quelques ensembles majeurs : la cathédrale Sainte-Marie d'Auch (9 cloches de volée), la collégiale Saint-Salvi à Albi (8 cloches de volée), l'église Notre-Dame-du-Bourg à Rabastens (8 cloches de volée) et la cathédrale Notre-Dame de Rodez (9 cloches de volée et un bourdon). Image Le jaquemart de l'église Saint-Alain de Lavaur (81) Le jaquemartLe jaquemart est une figurine de métal, ou de bois sculpté, polychromes, munies d'un marteau qui frappe les heures sur une cloche ou un timbre d'horloge. Ces automates sont assez rares, mais on peut en observer un à l'église Saint-Alain de Lavaur dans le Tarn. Cloches en danger C’est en période de guerre que les cloches ont subi le plus de ravages. Fondues pour être réutilisées en canons, détruites pour leur symbole durant les guerres de religion ou la Révolution, elles ont aussi été largement détruites par les bombardements ou pillées durant la Première et la Seconde Guerre mondiale.Aujourd’hui menacées car considérées par certains riverains comme trop bruyantes, les cloches ont fait en janvier 2021, l'objet d' un texte de loi visant à définir et protéger le patrimoine sensoriel des campagnes françaises. Le Code de l’environnement a été modifié dans son article L110-1 pour y ajouter l’incise « les sons et odeurs qui les caractérisent » pour qu’il prenne cette forme : « Les espaces, ressources et milieux naturels terrestres et marins, les sons et odeurs qui les caractérisent, les sites, les paysages diurnes et nocturnes, la qualité de l’air, les êtres vivants et la biodiversité font partie du patrimoine commun de la nation ».Le saviez vous ? On trouve deux musées dédiés à l'art campanaire en Occitanie :Musée d'art campanaire à l'Isle Jourdain dans le Gers > En savoir plusMusée de la cloche et de la sonnaille à Hérépian dans l'Hérault > En savoir plus Crédits :Photographies : Philippe Poitou, Amélie Boyer, Marc Kérignard, Jean-François Peiré, Martial Couderette, Jean-Claude Jacques (c) Inventaire général Région Occitanie ; Manon Maurin, Morgane Costes-Marre (c) Entente interdépartementale Causses et Cévennes ; (c) Inventaire général Région Occitanie ; Sylvie Groueff, Laurence Pierre (c) Inventaire général Région Occitanie (c) Conseil général de l'Hérault ; Alexandra Buvignier (c) Conseil départemental du Gers ; (c) Inventaire général Région Occitanie ; Jean-Claude Salles (c) Art campanaire, édition IEAC.Schéma : Anaïs Comet, Direction de la Culture et du Patrimoine, Région OccitanieConception et texte : Christelle Parville, Direction de la Culture et du Patrimoine, Région Occitanie