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commanderie de templiers, puis d'hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem

13e siècle (?) ; 19e siècle

L'histoire de l'implantation des Templiers au Bastit est obscure. Cet établissement religieux apparaît pour la première fois dans la documentation écrite en 1225. Il est alors pleinement institué car il est gouverné par le frère P. del Castel, qualifié de "maître du Bastit". Mais cette "domus" n'est réellement documentée qu'à partir de la seconde moitié du 13e siècle. La tradition historiographique convoque l'association de raisons économiques à la présence d'une ancienne voie romaine et d'une route de pèlerinage vers le sanctuaire de Rocamadour pour expliquer l'origine de cette fondation que l'on suppose avoir été réalisée ex nihilo. Les sources écrites interdisent, en l'état actuel des connaissances, d'appréhender plus avant la création de cet établissement religieux.
L'ensemble du domaine et le "château" sont vendus comme bien national en 1793 à Bessières, de Gramat (J. Juillet, 1975). L'église, dédiée à saint Blaise, et un corps de bâtiment secondaire figurent encore sur le plan cadastral de 1824. Le corps principal semble avoir été presqu'entièrement reconstruit au 19e siècle, en ne conservant que le premier niveau, qui peut dater du 13e siècle.

calcaire ; pierre de taille ; moellon

tuile plate

1 étage carré ; étage de comble

voûte en berceau brisé

élévation à travées

toit à longs pans ; croupe ; toit en pavillon

On ne possède encore que peu d'éléments sur l'architecture et l'organisation topographique de la "domus" templière du Bastit. Les bâtiments monastiques étaient accolés à l'église Saint-Blaise et formaient un plan en L avant qu'un autre bâtiment de plan rectangulaire ne vienne s'appuyer contre les précédents. Une première reconnaissance des vestiges bâtis conservés a permis de repérer l'existence de plusieurs pièces et ouvertures médiévales. Il s'agit, notamment, d'une longue salle voûtée en berceau brisé et d'une autre salle dans laquelle on pénètre par une porte couverte d'un arc brisé avec son arrière-voussure segmentaire et une seconde porte cintrée.

sculpture

armoiries

Armoiries non identifiées, sur une façade : de (...) fretté de six épées de (...) accompagnées de dix écussons de (...), surmonté d'une croix horizontale portant un casque.

vestiges

Bastit (Le)

Lot

1824 B4 482, 484, 485 ; 2013 B 659

en village

Juillet (Jacques), Commanderies du Haut-Quercy. Sur le chemin de Rocamadour, Saint-Yrieix-la-Perche, Imp. Fabrègue, 1975. p. 38-60.
Martinaud (Adrien), Le bornage des possessions de la commanderie du Bastit (1693-1741), dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, t. CVII, 1986, p. 217-221.
Clary (Abbé), Dictionnaire des paroisses du diocèse de Cahors, Cahors, Imp. Tardy, 1986, p. 23.
Charnay (Annie), La commanderie de templiers du Bastit de 1250 à 1315, dans Actes du LXIIe congrès d'études régionales, Souillac-Martel 19-21 juin 1987, publiés dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, t. CVIII, 1987, p. 138-147.
Didon (Catherine), Châteaux, manoirs et logis. Le Lot, Chauray, Ed. Patrimoine medias, 1996, p. 156.
Llumbares (Nicolas), Inventaire des villages médiévaux dans le canton de Gramat (Lot), mémoire de maîtrise sous la direction de Sylvie Faravel, Université de Toulouse II-Le Mirail, 2001.
Mattalia (Yoan), Les établissements des ordres religieux militaires aux XIIe et XIIIe siècles dans les diocèses de Cahors, Rodez et Albi. Approche archéologique et historique, thèse sous la direction de Nelly Pousthomis-Dalle et de Michel Lauwers, Université de Toulouse II-Le Mirail, 2013, vol. 1, p. 138-139, 214, 222.

Parc Naturel Régional des Causses du Quercy

A.D. Bouches-du-Rhône : 56 H 129.
A.D. Haute-Garonne : H Malte Lacapelle 1, liasse 1, n° 2.

IA46101495

(c) Inventaire général Région Midi-Pyrénées ; (c) Conseil général du Lot

Séraphin Gilles ; Scellès Maurice ; Mattalia Yoan

2013

2015/01/02