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L'inventaire général des monuments et richesses artistiques de la France fut créé en 1964 par André Malraux (1901-1976), alors ministre des Affaires culturelles, et l'historien de l'art André Chastel (1912-1990).
Depuis la loi de décentralisation du 13 août 2004, les Régions sont responsables de l’Inventaire général du patrimoine culturel sur son territoire. Rassemblant chercheurs, dessinateur, cartographe, photographe, documentaliste et techniciens du web et de l’informatique documentaire, le service de la connaissance et de l'inventaire des patrimoines dépend désormais de la Direction de la Culture et du Patrimoine et est placé sous l'autorité de la présidente du Conseil régional.
Le service a pour mission principale de recenser, étudier et faire connaître l'ensemble du patrimoine régional architectural et mobilier. Il consiste en une collecte systématique des informations sur le terrain avec leur analyse et s'appuie sur des recherches documentaires (archives, imprimés, documents figurés). Le champ de compétence de l'Inventaire porte sur tout type de patrimoine construit ou fabriqué, patrimoine monumental mais également patrimoine industriel ou funéraire, habitat, objets usuels, machines, etc. Le service étudie tout "de la petite cuiller à la cathédrale". Il conduit une entreprise documentaire qui n'entraîne en soi aucune contrainte juridique ou réglementaire.
L'inventaire se situe au tout début de la « chaîne patrimoniale » mise en œuvre par l'État (depuis le repérage par le service de l'inventaire général jusqu'à la protection au titre des monuments historiques). Il se démarque de la logique de protection matérielle des monuments historiques. Il consiste, « dans un contexte (excluant toute préoccupation d'ordre administratif ou fiscal) de recherche scientifique pure à recenser, à étudier et à faire connaître toute œuvre qui, du fait de son caractère artistique ou archéologique, constitue un élément du patrimoine national. »
Les enquêtes de terrain sont complétées par des recherches documentaires (archives et bibliothèques). Ainsi, l’Inventaire général contribue-t-il à développer la connaissance du patrimoine régional.