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Le ministère de la Culture et de la Communication assure depuis 1985 la mise en œuvre d’une politique d’animation et de valorisation du patrimoine en partenariat avec les collectivités territoriales qui se concrétise par l’attribution d’un label "Villes et Pays d’art et d’histoire" (VPAH). Celui-ci se substitue au label ‘Villes d’art’’, principalement destiné aux touristes, devenu caduc en 2005. Il est aujourd’hui un véritable outil de politique du patrimoine et d’aménagement du territoire, principalement destiné aux habitants.
Ce label VPAH se concrétise par une convention élaborée par les services du ministère de la culture et de la communication (direction générale des patrimoines, directions régionales des affaires culturelles et les collectivités concernées). Cette convention implique un soutien financier et technique de la part du ministère et comporte l’obligation, pour les collectivités, de recourir à un personnel qualifié et agréé par le ministère.
Le conseil national des Villes et Pays d’art et d’histoire, créé en 1995, participe au développement et à l’orientation générale de la politique du réseau et émet un avis sur les candidatures au label (déposé à l’INPI) ainsi que sur les retraits pour non-respect du cadre établi par la convention.
Sur l’ensemble du territoire national en métropole et outre-mer, 190 villes et pays peuvent se prévaloir des labels de qualité "Villes ou Pays d’art et d’histoire".
En Occitanie 26 sites bénéficient de ce label.
Dans les Villes et Pays d’art et d’histoire, la notion de patrimoine dépasse largement la seule notion de patrimoine monumental et de sites prestigieux. Elle concerne aussi bien l’ensemble du patrimoine bâti de la ville - des vestiges antiques à l’architecture du XXe siècle - que les collections diverses de ses musées et de ses archives, le patrimoine naturel (espaces verts, fleuves et rivières), le patrimoine industriel maritime et portuaire, ainsi que la mémoire vive des habitants à travers leurs témoignages.
Le patrimoine, notion universelle, avec sa dimension esthétique et sociale, fournit un terrain de découvertes et d’échanges particuliers à privilégier. C’est ce que le réseau "Villes et Pays d’art et d’histoire" entend faire comprendre et partager de façon originale et vivante, en donnant des clés de découverte et de lecture aux habitants, au jeune public et, bien entendu, aux visiteurs. La politique de valorisation du patrimoine participe à l’émergence d’un tourisme culturel actif, propice au développement économique des villes et territoires.
Une même exigence de qualité et un même souci du public font la force et le dynamisme du réseau "Villes et Pays d’art et d’histoire". La richesse des thèmes de visites, la variété des itinéraires et des approches sont indissociables du souci de montrer la ville autrement, de marquer les mémoires d’une empreinte durable, de favoriser l’insertion dans la communauté et l’apprentissage de la citoyenneté. L’implication des collectivités territoriales, aux côtés de l’Etat, est déterminante pour proposer cette offre de qualité.
C’est pourquoi le ministère de la Culture et de la Communication s’attache à cerner précisément les critères d’attribution du label. Il veille tout particulièrement à reconnaître, au-delà de l’identification du patrimoine de la ville ou du pays, sa volonté politique de le valoriser. Les "Villes d’art et d’histoire" et "Pays d’art et d’histoire" sont appelés à s’intégrer dans le projet culturel global de la collectivité, notamment en ce qui concerne l’attention portée à la qualité architecturale et urbaine et aux outils de protection du patrimoine : secteurs sauvegardés, zones de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager…Cette démarche s’inscrit dans le cadre d’une politique de valorisation en constante évolution. Les nouvelles structures intercommunales (communautés d’agglomération, pays) s’articulent naturellement avec l’outil de maillage culturel que constitue le réseau.