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Le patrimoine archéologique est défini comme étant constitué de « tous les vestiges et autres traces de l'existence de l'humanité, dont la sauvegarde et l'étude, notamment par des fouilles ou des découvertes, permettent de retracer le développement de l'histoire de l'humanité et de sa relation avec l'environnement naturel. »
L’archéologie étudie les éléments de ce patrimoine pour en tirer des informations historiques sur les occupations humaines et leur contexte. Son champ chronologique s’étend donc de l’apparition de l’Homme à nos jours.
Depuis le XIXème siècle, la protection du patrimoine enfoui a été prise en compte au même titre que la sauvegarde du patrimoine architectural. Créée à l’origine par des savants collectionneurs, l’archéologie est une démarche scientifique fondée sur la notion de stratigraphie.
La stratigraphie décrit l’agencement des couches, ou strates, leur organisation, et leur succession dans le temps : les différentes couches s’agencent selon la succession des événements qui ont eu lieu, les événements les plus anciens étant localisés normalement dans les couches les plus profondes. Les différentes occupations de l’Homme laissent des marques dans les strates du sol, notamment vestiges et objets. La succession des niveaux archéologiques sont identifiés et analysés dans le cadre de la fouille et permettent d’ordonner les faits dans le temps.
Par une approche inspirée des sciences de la nature, l’archéologie contribue au développement de l’Histoire en complétant les sources écrites, en les contredisant ou en palliant leur absence.
Les différentes étapes techniques de l’archéologie :
- prospections, sondages et diagnostic des traces d’occupation observées et encore conservées : cela permet entre autres d’identifier les sites à fouiller.
- fouille des sites : exploration, enregistrement de données, plans, coupes, photos…
- travaux post-fouille consistant en l’étude du matériel découvert ; ils peuvent donner lieu à des études et analyses complémentaires faisant appel à divers spécialistes de sciences naturelles, géologues, botanistes, palynologues, zoologues, anthropologues, architectes…
- rédaction d’un rapport final d’opération (document final de synthèse).
- publication sous forme d’une monographie ou article de synthèse.
La recherche archéologique sur la grande Région Occitanie représente plus de 500 opérations autorisées annuelles.
L’archéologie sous-marine et subaquatique témoigne également d’une activité intense et passionnante dans la Région Occitanie.
Les biens culturels maritimes sont "les gisements, épaves, vestiges ou généralement tout bien représentant un intérêt préhistorique, archéologique ou historique... situés dans le domaine public maritime ou au fond de la mer dans la zone contiguë"
Le découvreur d’un bien culturel maritime, appelé aussi « inventeur », peut recevoir une récompense de l’Etat. En Occitanie, il doit signaler sa découverte dans les 48 heures auprès de la Direction Interdépartementale des Affaires Maritimes à Sète (pour l’Hérault et le Gard) ou à Port-Vendres (pour les Pyrénées Orientales et l’Aude).
Sur le plan international, la convention sur la protection du patrimoine culturel subaquatique, du 6 novembre 2001, régit, depuis 2009, la préservation de ces biens culturels.
Pour en savoir plus.
Le Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM), service à compétence nationale relevant de la Direction générale des patrimoines, est installé à Marseille. Il est chargé de la mise en œuvre de la législation relative aux biens culturels maritimes et des textes pris pour leur application. Ses missions consistent en l'expertise, la protection, l'inventaire des biens culturels maritimes, la réalisation de recherches et d'études et la diffusion des connaissances par des publications ou des expositions. Le domaine d'intervention est particulièrement vaste puisqu'il longe plus de 10 000 km de côtes, dont 5 533 km pour la métropole.
L'archéologie sous-marine a pour but d'inventorier, d'identifier ou d'étudier par la fouille les sites archéologiques sous-marins. À l'instar de l'archéologie terrestre, elle a acquis, depuis un demi-siècle, un caractère plus scientifique. Un navire qui a sombré livre une cargaison intacte, sauf s’il a été préalablement pillé. Aucune autre source documentaire ne permet de reconstituer aussi précisément les courants d'échanges de l'Antiquité ou des périodes plus récentes.
C’est la raison pour laquelle les inventeurs ne doivent ni déplacer, ni prélever les biens culturels maritimes qu’ils découvrent. Le contexte et les interactions entre les vestiges sont aussi importants que les vestiges eux-mêmes pour la compréhension d’un site.
Les plongeurs intéressés par la recherche archéologique sous-marine peuvent participer à des sondages ou à des fouilles archéologiques aux côtés des professionnels.
Pour en savoir plus sur le DRASSM : http://www.archeologie.culture.gouv.fr/