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« Chaque morceau de terre peut être considéré comme un morceau de la Terre, chaque jardin comme un fragment d’un jardin beaucoup plus grand étendu aux limites de la planète. » Gilles Clément
Parmi les grands thèmes patrimoniaux mis en valeur à la fin du XXe siècle, figure en bonne place le patrimoine paysager. Sa reconnaissance est d’abord passée par celle des jardins, grâce à la Charte internationale de Florence en 1982.
Depuis toujours, les jardins sont la représentation de la diversité des paysages : leur création repose sur l’observation du paysage, de ses évolutions, comme sur celle de la botanique. L’ensemble est traduit dans une composition qui obéit à des règles esthétiques et symboliques et correspond par ailleurs au mode de vie d’une époque. Au XVIIIe siècle s’est affirmée une nouvelle approche du paysage. L’exploration des montagnes notamment, ici le massif pyrénéen, a développé le goût d’une nature considérée jusque là comme hostile. Il s’est traduit dans le jardin par le désir de reproduire l’illusion de cette nature.
Au-delà des jardins, au-delà des paysages consacrés au titre du patrimoine de l’humanité, le développement de l’urbanisme et l’aménagement du territoire ont fait qu’une attention accrue s’est portée sur l’espace public. Grâce à une prise de conscience élargie, c’est tout notre environnement, urbain, péri-urbain, rural, qui est concerné par la question de son devenir, en terme de patrimoine paysager. Celui-ci s’étend désormais aux paysages dits « ordinaires ». Quelquefois source de conflit, le paysage devient outil de médiation pour le développement et la valorisation des territoires. Il est partie prenante de l’aménagement de l’espace territorial et rentre dans les objectifs du développement durable.
Riche de ses jardins et de ses paysages variés, la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée souhaite sensibiliser tous les publics et particulièrement les jeunes publics, mais aussi les décideurs et les aménageurs, à la dimension paysagère patrimoniale de ses territoires.