Commentaire historique :
L'église Sainte-Néboule fait partie des possessions de l'abbaye de Figeac en 1146, puis disparaît de la documentation postérieure. En 1299, c'est l'hôpital (ou le prieuré ?) de Sainte-Néboule (Saint-Lobère, Sainte-Lupule ou encore Sainte-Anabole) qui est cédé à l'évêque de Cahors par les religieuses de l'Hôpital-Beaulieu dans le cadre d'un échange (N. Bru, 1998). Dans les années 1300-1312, l'évêque de Cahors Raymond de Pauchel cède ce qui est désormais qualifié de "repayrium de Sancta Lobola" à Arnal Barasc, seigneur de Béduer, en échange de sa part de Cajarc (J. Lartigaut, 1989). En 1392, Dorde Barasc fait hommage au comte d'Armagnac pour l'"affarium" de Sainte-Néboule qu'il tient en fief noble (N. Bru, 1998), et en 1504, François de Barasc, seigneur de Béduer et de Gréalou, tient Sainte-Néboule avec toutes justices : Sainte-Néboule fait alors partie du douaire de sa mère, Claude de Balzac (L. d'Alauzier, 1984). Les seigneurs de Béduer possèdent le domaine jusqu'à la Révolution, mais la directe en est cédée aux Lagarde de Saignes, puis aux Lestrade en 1590, et passe ensuite par héritage aux Lostanges ; le domaine est vendu comme bien national en 1792 (C. Didon, 1996).
La partie la plus ancienne, peut-être du 13e siècle, serait la chapelle qui constitue le rez-de-chaussée de l'aile sud, tandis que le corps principal ne paraît pas antérieur au 14e siècle. L'aile nord peut dater du 18e siècle ou du début du 19e siècle. Tous les bâtiments de dépendances figurent sur le plan cadastral de 1833, avec cependant un emplacement différent pour le pigeonnier qui a donc été reconstruit au 19e siècle en remployant les colonnes qui le portent.
Le choeur de la chapelle, qui avait été transformé en citerne, a été restauré, puis béni par l'évêque de Cahors le 19 novembre 2011.